AVIATION – ULM Relooking

Accrochez-vous bien, car je vais vous narrer les aventures de notre héros du jour, le Super-Guépard, au centre de toutes les attentions. Vous vous demandez peut-être pourquoi ? Eh bien, préparez-vous à être éblouis !

Tout a commencé ce matin-là, alors que le soleil peinait à percer les nuages. Une équipe déterminée se rassembla, prête à affronter les défis qui les attendaient. Le Super-Guépard était sur le point de vivre une transformation épique, un véritable relooking de superstar. Il s’apprêtait à entreprendre un voyage héroïque vers les contrées lointaines du Sud-Ouest, chez Aero Services, où il allait subir une métamorphose magique pour atteindre la légendaire limite des 525 kilogrammes.

Mais ce n’était pas tout, mes amis ! Oh non, loin de là ! En retour de cette épopée, notre héros recevrait un traitement de star avec un train principal encore plus costaud, comprenant des lames en acier inoxydable, des axes en titane, des roues en or massif (ou presque) et des freins capables d’arrêter un troupeau de taureaux en furie. Et ce n’était pas tout ! Il aurait également droit à une commande de volets à trois crans, pour donner encore plus d’élégance à ses décollages et atterrissages, ainsi qu’un tableau de bord et une console centrale flambant neufs, rendant le cockpit aussi confortable qu’un fauteuil en plumes d’autruche. Et bien sûr, quelques babioles mystérieuses dont personne ne pouvait prédire la nature exacte, mais qui promettaient d’ajouter un peu de piquant à cette histoire déjà palpitante.

Allez, montez à bord de cette folle aventure avec nous, car le Super-Guépard allait nous faire vivre des moments que nous n’oublierions pas de sitôt.

La journée commença à 9 heures pétantes. Tout le monde s’activa comme des fourmis en folie. Les portes papillon du Super-Guépard furent ouvertes, laissant le vent fouetter nos visages et le moteur ronronner comme un chaton gourmand. Tout cela dans le but que l’huile du moteur soit aussi fluide qu’un cours d’eau en pleine crue, prête à être vidangée. Oh, la magie de l’entretien avion, n’est-ce pas ?

L’atmosphère était douce, mais un vent facétieux jouait avec les nuages pour créer des formes étranges sur les collines chalonaises.

Pendant ce temps, Sylvain, Gérard, Jean-Daniel et moi, votre humble photographe Pierre, étions prêts à enfiler nos combinaisons de super-héros de la mécanique. Et devinez qui est venu faire une apparition surprise ? Fred & Co, bien sûr, notre invité spécial du jour !

La scène ressemblait à une équipe de chirurgiens préparant une opération délicate. Des durites se tortillaient dans tous les sens, prêtes à être déconnectées et à laisser couler des fluides mystérieux. C’était comme si nous étions les membres d’une confrérie secrète du bricolage avion, prêts à accomplir une mission impossible.

Le tout nouveau filtre à huile, tel un réceptacle sacré, attendait avec impatience de recevoir son marquage de date, un peu comme si c’était son anniversaire. Les tubulures et le pot d’échappement avaient déjà été retirés, comme si le moteur se préparait à dévoiler son côté sexy.

Le moteur, quant à lui, commençait à se dévoiler petit à petit, comme une star de cinéma qui révèle progressivement son charme au public. Et nous, les acteurs de cette comédie mécanique, étions prêts à donner le meilleur de nous-mêmes pour que notre héros du jour, le moteur, brille de tous ses feux.

L’heure était venue de retirer les ailes de notre fidèle compagnon de l’air. La première aile, celle de droite, était déjà délicatement posée au sol. Et devinez quoi ? Malgré ce déséquilibre soudain, notre vaillant avion se tenait droit comme un officier au garde-à-vous, sans avoir besoin d’aucune béquille. C’était un équilibriste de talent, notre avion !

Pendant que nous nous occupions de ces manœuvres délicates, je ne pouvais m’empêcher de remarquer un détail amusant. Une petite marque spéciale ornait la roue, comme une signature secrète pour vérifier si le pneu avait décidé de faire des pirouettes sur sa jante. Peut-être que les pneus avaient leur propre vie secrète, et qu’ils se lançaient dans des danses nocturnes quand personne ne les regardait. Qui sait ?

Et voilà, un avion sans ailes. Ce n’était peut-être pas l’image la plus glamour qui soit, mais cela nous rappelait que même les héros de l’air ont leurs moments de vulnérabilité. Cependant, ne vous inquiétez pas, car notre histoire ne s’arrête pas là, et notre avion allait bientôt retrouver ses ailes pour de nouvelles aventures dans les cieux.

Imaginez un instant, des ailes majestueuses, un moteur puissant, mais… où diable étaient les racines de cet oiseau de toile ? Nous étions sur le point de résoudre ce mystère.

Le moment était venu de se pencher sur le moteur, prêt à être retiré tel un magicien dévoilant un tour impressionnant. Un crochet spécial avait été fixé au bâti du moteur, prêt à jouer le rôle de complice pour ce grand numéro. Gérard était à la barre, prêt à commander la manœuvre comme un chef d’orchestre dirigeant son ensemble.

La grue, ou « la chèvre » comme on aimait l’appeler, se mit en action. Lentement mais sûrement, elle commença à soulever le bloc moteur. Chacun d’entre nous retenait son souffle, s’assurant que rien ne vienne contrarier cette danse délicate. Nous vérifiions chaque centimètre pour nous assurer que le moteur était libre, qu’aucun fil électrique ne décidait de jouer les accroche-cœurs à la dernière minute.

Et voilà, comme par enchantement, le moteur était désormais détaché de son emplacement. Mais il y avait un petit hic, il avait fallu lester l’avant de l’avion avec une roue en béton. Pourquoi me demanderez-vous ? Parce que le centre de gravité avait décidé de faire des siennes et de basculer en arrière, transformant notre fier avion en une sorte de balançoire géante. Ah, la vie dans le monde de l’aviation, toujours pleine de surprises !

Pendant que la magie opérait autour du moteur, Sylvain et Jean-Claude se trouvaient dans une toute autre dimension, occupés à vidanger les réservoirs d’une manière qui semblait interminable.

Le goutte-à-goutte inversé se déroulait avec la lenteur d’une journée sans pain, comme si le temps lui-même avait décidé de prendre une pause-café. Chacune des gouttes tombait avec une solennité presque comique, créant une symphonie digne des plus grands maestros.

Pendant ce temps, dans sa caisse, le moteur semblait tout petit, comme un enfant qui s’apprête à partir en voyage pour la première fois. Il était prêt à entamer une aventure extraordinaire, à vivre des moments palpitants et à faire partie intégrante du voyage à venir.

Mais la star de notre spectacle, l’avion lui-même, avait subi une transformation étrange. Tel le Sphinx de Gizeh qui avait perdu son nez légendaire, notre avion avait été privé de sa proue. On aurait dit un comédien de cirque qui avait égaré son nez rouge. Et bien sûr, je ne peux m’empêcher de faire une petite digression à la Cléopâtre et à son nez qui aurait pu changer le cours de l’histoire. Mais revenons à nos moutons, enfin, à notre avion !

« Ho hisse ! » criait-on, comme des marins en train de hisser une ancre. On tirait devant, on poussait derrière, bref, on faisait tout ce qu’il fallait pour que notre oiseau reste bien sur les rails. Car après tout, un avion qui décide de jouer les montagnes russes sur la piste, ce n’est pas vraiment la recette pour un vol tranquille, n’est-ce pas ?

L’énigme du carénage semblait résister à tous nos efforts. Sylvain, le bricoleur en chef, maugréait comme un vieux loup solitaire. Pendant ce temps, Marc cherchait désespérément une solution à ce problème « à la con ». Il semblerait que même la conception de cette pièce de l’avion avait décidé de jouer à cache-cache avec nous.

La nuit s’installait doucement au Club, mais notre énergie ne faiblissait pas. Le chargement de notre cher avion n’était toujours pas terminé, et l’excitation régnait toujours. Il semblait que rien ne pouvait nous arrêter, pas même l’obscurité qui enveloppait progressivement notre terrain de jeu.

Les ailes, quant à elles, avaient trouvé un endroit douillet sous le fuselage, posées sur des blocs de mousse et un matelas en sandwich. C’était comme si elles avaient décidé de faire une pause bien méritée…

… profitant d’une vue splendide sur le garage des enfants. Qui aurait pensé que les ailes avaient le sens de l’esthétique ?

Le soleil, quant à lui, disparaissait lentement à l’horizon à l’ouest, laissant place à quelques lueurs qui semblaient applaudir notre détermination

Dans le hangar, notre Super-Guépard était fin prêt, solidement arrimé, sanglé comme un aventurier prêt à défier les éléments, et balancé sur la remorque comme une star de cinéma qui s’apprête à faire une entrée triomphale. La nuit tombait, mais notre histoire ne s’arrête pas là.

Les dernières vérifications étaient en cours, et nous devions ranger les sangles en excédent comme des cowboys qui rangent leurs lassos après un rodéo mouvementé. Il était important que tout soit parfaitement en ordre pour le grand départ.

Et là, un passant un peu curieux s’approcha, incrédule. « C’est un avion, vous dites ? » demanda-t-il, avec un sourcil relevé. Nous nous sommes regardés, et avec un clin d’œil complice, nous lui avons répondu : « Bien sûr que c’est un avion ! D’ailleurs, remarquez la roue en béton soigneusement placée sur le timon de la remorque. C’est pour s’assurer que l’ensemble reste parfaitement équilibré, sinon, qui sait où nous pourrions atterrir ! »

Nous étions prêts, le moment tant attendu était arrivé. Il ne restait plus qu’à accrocher notre précieux chargement, et en voiture Simone ! Mardi, le grand voyage débuterait, avec Sylvain et André aux commandes. Les moteurs de l’aventure étaient en marche, et nous avions hâte de suivre leur périple. « Tenez-nous au courant quand vous serez arrivés à bon port ! » lancions-nous en les encourageant, avec une bonne dose de camaraderie. Après tout, qui avait dit que les aventuriers de l’aviation devaient être toujours sérieux ?

Très tôt le matin, le grand départ pour le Sud-Ouest avait sonné comme le coup d’envoi d’une course folle. Nous étions prêts à affronter les péripéties de la route, ou du moins, c’est ce que nous croyions.

Dès le premier rond-point, la situation s’est compliquée. La manifestation d’agriculteurs en colère avait décidé de s’inviter dans notre périple. Les routes étaient bloquées, mais notre détermination était inébranlable. On aurait dit que notre convoi était guidé par un GPS spécial « Trouve-toi-un-chemin-coûte-que-coûte ».

Nature obligeant, une pause technique s’imposa, et nous nous sommes arrêtés pour savourer café et croissants en cours de route.

L’équipage du convoi, composé de Sylvain et André, était au sommet de sa forme, prêt à braver tous les obstacles. Et quand le temps est long et que l’on s’ennuie un peu…

Et là, un moment des plus facétieux se produisit. Sylvain, dans un élan d’humour décapant, décida de devenir « Sylvette », comme s’il était prêt à embrasser sa part féminine.

André, quant à lui, devint « Andrée », comme s’il s’était glissé dans un rôle d’espionne secrète. Nous étions sur le point de vivre une aventure digne d’un film de James Bond. Mais il (elle ?) aurait pu se raser avant la photo !

Le voyage se déroula finalement sans le moindre accroc, et notre Super-Guépard arriva enfin à destination. Il pourra profiter d’une cure de jouvence bien méritée pendant quatre semaines. Nous attendrons avec impatience de le retrouver dans sa nouvelle vie, peut-être avec une personnalité encore plus amusante. Après tout, il avait déjà montré qu’il était prêt à affronter tous les défis, même une manifestation d’agriculteurs en colère !

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